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lundi 12 mars 2012

Exposition "Sorcières. Mythes et réalités" (suite)

Troisième partie : les procès en sorcellerie

       Loin du grand et du petit écran, l'exposition organisée par le musée de la Poste nous invite aussi à découvrir la réalité historique au-delà du fantasme pour interroger la relation d'implication réciproque qui, somme toute, les unit. De la poule ou de l'oeuf... 
       Ce troisième temps de l'exposition se concentre sur les grands procès pour sorcellerie que connut la France du XVIIe siècle, mais par souci de clarté (et monomanie médiévalisante), je me propose de produire tout d'abord un bref résumé du pourquoi-du-comment-on-en-est-arrivé-là...ou du moins de ce que j'en ai compris...

Divination : Magicien invoquant des démons
Angleterre - vers 1360-1375
British Library, ms. Royal 6 E VI - f.535v
Les "chasses aux sorcières" ne voient le jour en Europe qu'au XIVe siècle où elles sont organisées aussi bien par l'Eglise que par le pouvoir séculier.
En effet, si les procès pour sorcellerie étaient menés par l'officialité (le tribunal ecclésiastique), la peine de mort, elle, ne pouvait être prononcée que par les magistrats siégeant aux tribunaux laïcs. De plus, les procès en sorcellerie ne visaient pas seulement à défendre la Foi mais également à réprimer ces êtres nuisibles qui, "causant dommage aux biens et aux personnes", portent préjudice au roi, en la personne de ses sujets.
Cautionnant elle-même de nombreux miracles et autres pratiques thaumaturgiques, l'Eglise s'était jusque là montrée plutôt tolérante à l'égard des guérisseurs. Elle avait également concouru au développement du savoir astrologique et à la naissance du concept de "magie naturelle" au sein de l'Université. Les autorités ecclésiastiques demeuraient en réalité sceptiques quant à l'efficacité réelle des pratiques magiques et ne combattaient pas tant les puissances maléfiques que le fait de croire en leur existence.



     Pourtant, dès les premiers siècles de la chrétienté, de nombreuses voix s'étaient élevées, en particulier celle de Pères de l'Eglise tels qu'Isidore de Séville (560-636), pour dénoncer le caractère païen, fallacieux voire démoniaque des pratiques magiques et divinatoires.  Et ce n'est que dans le courant du XIIIe siècle que va progressivement s'imposer cette conception maléfique de la magie, assimilée à l'hérésie, qu'elle soit aussi populaire que savante, néfaste que bienveillante, urbaine que rurale.
Diable roi, miniature au mois de février - f.001v
Bréviaire à l'usage de Paris - Châteauroux - BM - ms.0002
Paris - 1414
© IRHT
Le sorcier et le devin sont alors coupables de vouloir s’assimiler à Dieu. en prédisant l'avenir, détournant les puissances naturelles à des fins personnelles ou encore en provoquant la maladie et la mort. Il n'est jamais bon de prétendre être calife à la place du calife, surtout quand celui-ci n'a pas vraiment le sens de l'humour... A ce péché d'orgueil, s'ajoute le recours à des pratiques d'origine païenne et surtout l'obtention de pouvoirs surnaturels par le biais d'un pacte avec le démon. Le sorcier roule donc pour le Diable et conspire avec lui à détruire l'oeuvre divine. Rappelons, en effet, que les derniers siècles du Moyen Âge voient s'affirmer la croyance dans l'omniprésence du Diable et l'existence d'un complot satanique en oeuvre dans le monde visant à empêcher l’avènement du royaume de Dieu.
     Dès lors la pratique de la sorcellerie ne pouvait plus être considérée comme un simple péché et prit le statut de crime à part entière. L'Inquisition, tribunal exceptionnel crée en 1233 pour lutter contre l'hérésie, ne s'intéressera aux pratiques magiques qu'à partir du XIVe siècle, la sorcellerie étant officiellement assimilée à l'hérésie en 1326 par Jean XXII (bulle Super Illis Specula).
Et pourquoi donc me direz-vous ? L'équation est assez simple :

(Pouvoirs surnaturels) + (connaissances occultes) + maléfices = pacte avec le démon
Pacte avec le démon =} adoration du Diable =} apostasie = hérésie
CQFD

Fort de cette identification et convaincu de l'emprise grandissante des "sectes sataniques", le pape Innocent VIII émet en 1484 la bulle Summis desiderantes affectibus qui affirme l'existence de la sorcellerie démoniaque et fait du "pacte diabolique" le fondement même de la justification de la répression en marche.

La sorcière, plus que tout autre, s'impose comme l'archétype de l'agent du Diable. Jeteuse de sorts, liée au monde des esprits et concubine de Satan, elle incarne à elle seule cette humanité pervertie, assujettie à la Bête, qui prend part au complot diabolique criminel envers l'Eglise et la société. Cette cristallisation autour de la figure de la sorcière se nourrit bien évidemment de l'imaginaire de la femme fatale, incarnation de la féminité dangereuse et de l'éros mortel (quelle belle tradition que la misogynie judéo-chrétienne...).


L'idéologie qui se met en place dans les derniers siècles du Moyen Âge se dote d'outils et de normes théologico-juridiques diffusés dans les traités de démonologies tels que le Malleus Maleficarum (1486), bréviaire à l'usage des pourfendeurs de sorcières. Non contents de fournir aux magistrats les procédures à suivre en cas de procès, ces textes vont relayer la position nouvelle de l'Eglise face aux croyances et aux pratiques populaires qui seront dès lors systématiquement diabolisées.

Mais le phénomène de la "chasse aux sorcières" tel qu'il se manifeste au XVIe siècle, et plus violemment encore au XVIIe, se nourrit avant tout de dénonciations locales, soumises à différents facteurs économiques, sociologiques ou encore culturels (pauvreté, guerre, épidémie, etc.) et largement encouragées par les aveux des accusé(e)s obtenus sous la torture. L'épidémie de sorcellerie au niveau régional, quant elle, est généralement le fait du zèle des magistrats, acharnés à démanteler de supposées sectes sataniques en action dans leur juridiction.

***
     
Mais revenons à nos moutons...
L'exposition du Musée de la Poste élude la partie proprement médiévale de l'histoire de la chasse aux sorcières pour se consacrer à sa période la plus sombre et la plus virulente : le XVIIe (le paroxysme se situant entre 1580 et 1680). La troisième section du parcours est donc consacrée à l'évocation des grandes affaires du XVIIe siècle, en France. Il est en effet établi que la grande majorité des procès pour sorcellerie eurent lieu dans le Saint Empire Romain Germanique, en France et en Suisse, une région qui concentre alors près de la moitié de la population européenne.

Tout commence dans cette étrange salle circulaire, placée au détour d'une affiche de film d'Yves Montand, et qui se développe autour d'un large pentacle lumineux digne d'un décor de fond de scène au Hellfest. La scénographie peut ici surprendre par sa modernité et on regrette en réalité qu'elle soit la seule tentative de mise en scène un peu "rock n'roll" du sujet... Car, à près tout, d'un point de vue purement esthétique, on aurait de quoi s'amuser un peu tout en accompagnant la démonstration...

Si l'espace circulaire permet d'évoquer la ronde du sabbat aussi bien que la spirale infernale de la dénonciation calomnieuse, la mise en regard du pentacle à tête de bouc et de la série d'huiles de sur toile de José de la Péna (1938) n'est pas vraiment heureuse...
Quoiqu'il en soit, cet ensemble de 18 tableaux permet d'aborder aux rivages du Labourd, petit territoire du pays Basque qui fut le théâtre d'une tragique chasse aux sorcières en 1609.

Quid de "l'affaire" du Labourd ? Province historiquement liée à la mer, le Labourd est une patrie de Terre-neuvas. Et qui dit pêcheurs au large dit femmes abandonnées aux tentations du malin. "En haut lieu, on s'inquiétait des moeurs réputées libres des femmes de marins en l'absence de leur maris".

La toilette avant le sabbat, José de la Penà (1938)
©Anne-Sophie Lesage-Münch
Qu'à cela ne tienne ! Les rumeurs de dépravations et de sorcellerie vont bon train et deux magistrats bordelais sont bientôt dépêchés sur place par Henri IV pour organiser la purge. Les pratiques maléfiques, ici mises en oeuvre à l'échelle provinciale, jettent un trouble dans l'ordre politique et naturel et pis, menacent les fondements de la société française, chrétienne et monarchique. Autant  dire qu'on ne rigole pas avec la décadence basque... L'enquête de De Lancre, juge venu de Bordeaux, dura quatre mois au cours desquels il récolta des témoignages plus qu'instructifs sur les habitudes du Malin et de ses suppôts... Epouses, filles à marier, vieillardes et fillettes du pays racontent ainsi que le Diable a coutume d'apparaître sous la forme d'un bouc à trois cornes dont l'une est lumineuse pour éclairer les festivités du sabbat (d'où la scénographie...).  Au programme de ces diaboliques noces : orgies sexuelles contre nature, banquets faits de coeurs d'enfants non-baptisés et de charognes, baptême de crapauds habillés de velours rouge ou noir et danses dos à dos. Le magistrat a reporté la plupart de ces description dans son ouvrages Tableau de l'inconstance des mauvais anges et des démons (1613), texte qui inspira directement les scènes illustrées par de la Péna et qui, me foi, vaut son pesant de cacahuètes (mon conseil de lecture du jour, donc).
En route pour le sabbat, José de la Penà (1938)
©Anne-Sophie Lesage-Münch
La méthode d'investigation de De Lancre y est clairement explicitée : incitations à la dénonciation, études ethnographiques, enquêtes minutieuses sur les actions diaboliques rapportées, interrogatoires et tortures des accusées, recherche des marques du démons (figure en forme de patte de crapaud dans l'oeil gauche), etc.
Si certaines femmes se verront attachées à la table de leur cuisine pour être empêchées de se rendre au sabbat, les "mauvaises sorcières", quelques enfants et certains prêtres, seront quant à eux envoyées au bûcher (environ 80 condamnations). L'exode massif de la population du Labourd ainsi que le retour des époux-pêcheurs qui se soulèvent contre la répression, précipite la fin de cette commission d'enquête et le départ de De Lancre.
Le procès des sorcières du Labourd révèle donc la soumission inédite d'une région entière à l'influence d'une secte diabolique suite à une prolifération de devins et de sorcières que De Lancre justifie à coups d'arguments climatico-géographiques, élaborant une véritable ethnologie de la sorcière. On constate également ce glissement idéologique, latent depuis la fin Moyen Âge, qui veut que l'autorité ecclésiastique ou laïque ne s'acharne pas tant à condamner les pratiques de sorcellerie qu'à éradiquer la perversion de la volonté qu'elles impliquent.

Mais paysans, villages isolés et femmes sans vertus n'ont pas l'apanage du négoce avec le Malin... loin s'en faut... il flotta, en effet, comme une odeur de souffre sur le monde ecclésiastique de la première moitié du XVIIe siècle. Prêtres libidineux, novices possédées, couvents en émois et cures d'exorcisme, tels sont les ingrédients des affaires qui intéressent la suite de notre parcours ensorcelé...

Aix-en-Provence, 30 avril 1611. Dans la salle de l'Estrio du Palais des Comtes de Provence, Louis Gaufridy, vicaire marseillais, endure le supplice de l'estrapade. Peu enclin à renier Dieu et à livrer ses complices, il subit bientôt par trois fois l’écartèlement avant d'avouer sa malignité. Les os en vrac et les membres en déroute, il est ligoté sur une planche et lentement mené par les rues tortueuses de la ville pour être livré à la vindicte populaire. A 17h, retour sur la place des Pêcheurs où le bûcher, le bourreau et sa torche l'attendent.
Le supplice de l'estrapade
Qu'avait fait cet homme de Dieu, me direz-vous, pour en arriver là ? Louis était un un homme jovial, amateur de bonne chère, gaillard, plaisant et affichant, certes, une certaine familiarité avec les femmes. Vicaire de l'église des Accoules, il devint le confesseur de Madeleine Demandolx de Palud, pensionnaire du couvent des Ursulines d'Aix-en-Provence âgée d'à peine treize ans. La jeune enfant, d'une ferveur excessive parfois irritante, souffrait d'un mal étrange depuis plusieurs mois. Fièvre, douleurs et profonde mélancolie incitèrent ses tuteurs à l'envoyer au vert, à Marseille, où elle fréquenta régulièrement son père spirituel, notre Louis. La convalescente guérissait à mesure qu'elle s'éprenait du fringant vicaire. La chose fut-elle consommée ou du moins réciproque ? L'histoire ne le dit pas... Revenue aux Ursulines, la jeune dévote connut de nouveaux tourments et se mit à multiplier les confessions incriminant le jeune vicaire ; elle révéla ses "assiduités criminelles" et se dit poursuivie par ses maléfices. Fébrile, agitée, elle rapporta que le Diable lui apparaissait durant la confession pour lui montrer le visage de Gaufridy et qu'elle avait la nuit quantité de visions de bouc, de lion, de chien ou de mulet. On commença des séances d'exorcisme et la certitude s'installa peu à peu que "Messire Louys" l'avait "maléficiée"...
Une enquête fut ouverte et, tandis que les témoignages accablants Louis se multipliaient, on décida de faire subir à l'endiablée un traitement pour le moins original : elle fut menée à l'ossuaire de l'église Saint-Sauveur pour être recouverte des têtes des morts qui y gisaient... On pensait ainsi mettre en fuite le démon qui l'habitait. La jeune enfant hulula mais le Diable tint bon. On renouvela l'expérience mais rien n'y fit, l'enfant demeurait sous l'emprise du charme de Gaufridy qui, racontait-elle, lui avait été administré dans une noix, ou une pêche, offerte par le curé.
Les preuves contre l'impuissant vicaire ne cessaient de s'accumuler, une autre ursuline jura elle-aussi être envoûtée et l'on découvrit sur le corps de l'accusé les marques du démon : comme on le piquait d'une aiguille sur tout le corps, on constata que certaines plaies ne saignaient pas... Il n'en fallu pas plus pour que le Louis le Magicien soit conduit au bûcher. Comble de l'infortune, lui que le bourreau devait étranglé avant que les flammes ne fassent leur office, périt brûlé vif d'un feu si nourri qu'il consuma la corde qui devait le délivrer de ses souffrances.


Autre cas de possession urbaine ayant entraîné la condamnation d'un membre du clergé : l'affaire des possédées de Loudun. 
L'homme est abattre fut ici Urbain Grandier, curé de Loudun (Poitou), bien fait de sa personne, prédicateur éloquent et grand séducteur devant l'Eternel. Ce serviteur de Dieu avait dit-on coutume d'entretenir des relations coupables avec les ouailles de sa paroisse. Il commit ainsi l'erreur de mettre enceinte la fille du procureur du Roi avant de l'abandonner à son déshonneur. Pour parfaire le tableau, il s'établit avec mademoiselle Madeleine de Brou et rédigea un Traité du célibat (1627), où il militait ouvertement pour le mariage des prêtres dans un contexte "Fin Contre-Réforme" peut favorable à ce genre de fantaisie. Les amants s'épousèrent secrètement lors d'une cérémonie pour le moins tendancieuse au cours de laquelle Grandier tint le rôle du marié, du témoin et de l'officiant...
Arrêté pour débauche, Grandier se sortit sans peine de ce premier procès et revint à Loudon. Mais "ses querelles et ses aventures galantes mettaient tout le pays en rumeur et préoccupaient surtout l'imagination des femmes "...ce qui, apparemment, n'est jamais de très bon présage...
Libre penseur en terre de reconquête catholique, l'homme était en outre plus que tolérant à l'égard des Hugenots et, comme si cela ne suffisait pas, s'était personnellement attiré l'hostilité du cardinal de Richelieu pour une affaire de préséance hiérarchique... Bref, le charmant curé charmeur n'avait pas que des amis dans la place, loin s'en faut...
En 1632, au lendemain d'une épidémie de peste qui avait décimé près d'un quart de la population de Loudun, apparitions et fantômes se multiplièrent au couvent des Ursulines local... L'ancien confesseur, mort peu de temps auparavant, ainsi que Grandier lui-même apparaissent nuitamment aux soeurs pour les inciter au péché. Jeanne des Anges, supérieure de la communauté et croyante exaltée, se dit possédée par un démon obéissant aux ordres du fringuant curé qui, quelques mois plus tôt avait refusé de prendre la direction spirituelle du couvent (autant dire qu'il y avait baleine sous gravier...).
Au mois d'octobre, les séances d'exorcismes publiques s'enchaînent, sous la direction du père Mignon, ami du procureur du Roi. Faute de preuves convaincantes permettant d'incriminer Grandier, l'affaire semble s'éteindre d'elle-même lorsque l'enquête se voit brusquement réouverte en 1633 à la demande de Richelieu en personne lequel envoie Jean Martin, baron de Laubardemont, diriger les opérations. Ce dernier recueille des témoignages et procède à des perquisitions au domicile de l'accusé avant d'exiger son emprisonnement.
Pendant ce temps là, les possédées, en proie aux convulsions et s'exprimant d'une voix caverneuse, se disent habitées par le démon biblique Asmodée envoyé par Grandier qui les poursuit de ses tentations pour les inciter à la luxure. Plusieurs médecins sont alors envoyés par l'archevêque de Bordeaux pour examiner ces servantes de Dieu en proie au Malin. Leurs rapports, qui feraient passer l'Exorciste pour un exposé sur les symptômes de la grippe intestinale, viennent confirmer la présence de forces surnaturelles à Loudun. L'une des possédées aurait ainsi, "à l'aide de ses pieds et du sommet de la tête sur lesquels seuls elle était soutenue" grimpé sur la tête, en serpentant, jusqu'à l'autel où se tenant l'officiant pour lui arracher le bas de son aube. Les exorcismes gagnent en théâtralité et les habitants réclamèrent bientôt la tête du "prêtre-sorcier".
Faute de preuves objectivement compromettantes, les enquêteurs produisent bientôt plusieurs documents sensés témoigner de l'existence d'un pacte entre Grandier, Satan et ses démons. Protestant de son innocence, le prêtre est confronté à ses accusatrices puis soumis au supplice du brodequins. Convaincu de crimes de magie,   maléfice et possession, est envoyé au bûcher le 18 août 1634.

Mais l'affaire ne s'arrêta pas là car Jeanne des Anges avait pris goût à l'odeur du souffre... En 1635, elle prétendit porter des stigmates et entama bientôt un pèlerinage sur la tombe de saint François de Sales dans une tournée de plusieurs mois qui la mena jusqu'au couple royal. Les voies de la célébrité sont impénétrables...

L'exposition, qui présente notamment les cendres du bûcher d'Urbain Grandier, conservées au Musée de Charbonneau-Lassay (Loudun), aborde plusieurs autres affaires dont il me semblait ici inutile de faire le récit par le menu... d'autant que certains parmi sont peut-être déjà morts d'ennui... Nous retiendrons cependant l'affaire des possédées de Louviers (1647), menée tambours battants et démons en goguette par Madeleine Bavent, religieuse au couvent Saint-Louis-Sainte-Elisabeth, et la célèbrissime "affaire des poisons" (1680) qui révéla au monde le réseau et les activités peu recommandables de La Voisin, empoisonneuse de son état.

C'est ici que s'achève ce deuxième mouvement de notre "revue" de l'exposition Sorcières. Dans notre prochain numéro, pour le plaisir des petits et des grands : les croyances populaires et les pratiques magiques. La bête risque encore de me prendre un sacré bout de temps... Enjoy ! :) 


Bibliographie

Sur la sorcellerie au Moyen Âge : Boudet, Jean-Patrice, Entre science et nigromance. Astrologie, divination et magie dans l'Occident médiéval (XIIe - XVe siècle), Paris, 2006.

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